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Espoir, quand je te tiens!


Il est difficile de parler d’espoir sans effleurer, du bout de notre être profond, le désespoir. Comme s’ils étaient deux amants inséparables, deux faces d’un même mystère. L’un ne surgit que lorsque l’autre a tout consumé.

L’espoir naît souvent dans les ruines. Il émerge du silence qui suit l’effondrement, du vide qui suit l’attente, du cœur las qui n’en peut plus de lutter.

Il ne s’annonce pas toujours avec éclat. Parfois, il glisse doucement dans une pensée, une larme qui soulage, un rêve qui murmure, une main tendue, même imaginaire. C’est un souffle. Un fil fragile que l’on serre entre les doigts.

Et puis il grandit.

Le monde n’a pas changé, non. Mais le regard, oui. Ce qui était lourd devient léger. Ce qui paraissait fermé s’ouvre. Le visage s’éclaire sans qu’on sache pourquoi. Une envie revient : celle d’aimer, de créer, de continuer.

On ne sait jamais combien de temps on pourra le garder, cet espoir. Il vacille parfois sous le poids du quotidien, des blessures qui traînent, des engagements pris trop vite, des miroirs qui ne renvoient plus rien de doux.

Mais il revient. Il revient toujours.

C’est peut-être ça, sa nature : ne pas être constant, mais fidèle. Disparaître un instant pour mieux renaître. Se terrer dans l’ombre jusqu’à ce qu’on se souvienne qu’il existe.

Et il faut bien apprendre à l’accueillir quand il frappe. À lui faire de la place, même minuscule. À ne pas le brusquer, à ne pas le retenir non plus. Mais à lui dire merci, simplement, quand il éclaire de nouveau le chemin.

Ce que nous avons à chercher, ce ne sont pas les certitudes, mais les racines de notre espérance. Ce qui, malgré la nuit, nous donne encore envie de croire. Pour certains, c’est le silence. Pour d’autres, la voix d’un être aimé, une présence intérieure, une étoile qui ne s’éteint pas.

Et même lorsque nous posons un genou à terre, même lorsque la nuit semble trop dense pour respirer, il faut se souvenir : le soleil n’a pas cessé d’exister. Nous avons seulement fermé les yeux un instant.

Espoir, quand je te tiens… Tu n’effaces pas mes blessures, mais tu les rends supportables. Tu ne promets rien, mais tu ouvres tout.


Si vous êtes dans la nuit en ce moment, sachez qu’une étincelle veille. Elle est discrète, mais elle reviendra briller. Tenez bon. L’espoir vous retrouvera.


Avec toute mon affection,

Mme Touski xx


 
 
 

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